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Une note évoquait depuis dimanche dernier un appel islamiste au «djihad individuel» dans les églises

Par Luc Lenoir et Christophe Cornevin

29/10/2020

Dans un télégramme aux préfets, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin demandait des mesures et de protection et citait un communiqué islamiste appelant à des «attaques» contre les symboles de la chrétienté.

Depuis plusieurs jours, les services de sécurité étaient sur le qui-vive. Alors que le pays vient de vivre une journée marquée par un attentat à Nice ayant fait trois victimes, ainsi que plusieurs attaques neutralisées par les forces de l’ordre, à Avignon et Lyon, Le Figaro revient sur une note du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui alertait depuis dimanche dernier sur un risque accru de terrorisme sur le territoire. Le télégramme «à diffusion restreinte» a été envoyé pour action au préfet de police, ainsi qu’aux préfets de zone de défense et de sécurité, de région et de département, et enfin au préfet de police des Bouches-du-Rhône.

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Le document cite en objet des «mesures de vigilance accrues» à la suite d’un communiqué publié le jour même par l’agence THABAT, «proche de l’organisation terroriste Al-Qaïda». Le document «appelle de façon explicite à commettre des actions visant notre pays dans le cadre du «djihad individuel»», détaille la note. Il fait référence à l’actualité nationale…

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 Michel Geoffroy : « La prétention des Anglo-saxons à imposer leur loi au monde entier va se terminer. Cela peut se terminer pacifiquement, mais il y a un risque que cela ne se termine pas pacifiquement… »

L’INVITÉ DE YANNICK URRIEN

Michel Geoffroy : « La prétention des Anglo-saxons à imposer leur loi au monde entier va se terminer. Cela peut se terminer pacifiquement, mais il y a un risque que cela ne se termine pas pacifiquement… »

par Rédactionil y a 4 ans20.1kVues

La fin de la guerre froide a ouvert un monde sans limites pour la super-classe mondiale.

Michel Geoffroy est énarque et il publie un réquisitoire contre la super-classe mondiale, car les gouvernements ne gouvernent plus, mais obéissent aux marchés et aux banques, les puissances d’argent dirigent les médias et les peuples perdent leur souveraineté et leurs libertés. Pourquoi ? Parce que depuis la chute de l’URSS, le pouvoir économique et financier s’affranchit du cadre national et entend gouverner à la place des États. Ainsi, une nouvelle classe règne partout en Occident à la place des gouvernements : la super-classe mondiale, qui défend les intérêts des super-riches et des grandes firmes mondialisées. Dans son livre, Michel Geoffroy dresse un portrait détaillé et sans concession de la super-classe mondiale autour de cinq questions : que recouvre l’expression super-classe mondiale ? Que veut-elle ? Comment agit-elle ? Va-t-elle échouer dans son projet de domination ? Quelle alternative lui opposer ?

« La super-classe mondiale contre les peuples » de Michel Geoffroy est publié aux Éditions Via Romana.Lecteur audio

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Kernews : Vous dénoncez cette super-classe mondiale qui représente maintenant un pouvoir supérieur à celui des Nations. Personne ne contredit l’existence d’une super-classe mondiale, mais comment caractériseriez-vous cette catégorie de la population ? N’est-il pas logique que des personnes qui se ressemblent aient envie d’avoir de l’influence ?

Michel Geoffroy : Ce n’est pas moi qui ai inventé cette expression de super-classe mondiale, c’est notamment Samuel Huntington, dans un livre intitulé « Qui sommes-nous ? », qui traite de l’évolution de l’identité américaine. On n’arrive pas à comprendre pourquoi en Occident, particulièrement en Europe, les gouvernements démocratiques font systématiquement le contraire de ce qu’ils ont promis aux électeurs, en particulier sur la question de l’immigration, mais aussi sur de nombreux autres sujets. C’est inexplicable dans une logique démocratique. En démocratie, si un gouvernement veut être réélu, il doit faire la politique de ses électeurs, sinon il ne sera pas réélu. Alors, on peut imaginer une série d’explications classiques : ils sont peut-être mal conseillés, ils se trompent ou ils sont nuls… Mais je crois que la vraie explication est que ces gouvernements occidentaux appliquent un agenda, un programme, qui n’est pas déterminé par les institutions démocratiques. Ceux qui déterminent cet agenda, c’est précisément cette oligarchie, c’est-à-dire un petit groupe d’hommes et de femmes qui ont un projet, celui de remplacer les gouvernements. Cette super-classe mondiale, ce n’est pas uniquement un postulat, c’est une réalité, mais c’est une réalité assez particulière parce que ces gens qui agissent, qui fixent des orientations, notamment lors du Forum de Davos, ne se mettent pas en avant. C’est d’ailleurs ce qui donne lieu à toute une théorie du complot. Ce sont des gens qui ont un projet clair, mais ils poussent les autres à agir conformément à leurs intérêts et à leurs projets. J’ai essayé de sortir d’une approche traditionnellement accusatoire pour essayer d’expliquer les raisons de fond, sociologiques et économiques, qui conduisent à l’avènement de cette oligarchie en Occident. La raison majeure se trouve dans un phénomène positif, mais qui a eu malheureusement un effet collatéral négatif : c’est tout simplement la disparition du communisme et du socialisme en Europe. C’était une grande libération pour les Européens qui n’avaient plus à subir la menace communiste, en Russie comme à l’Est de l’Europe, mais cela a eu un effet collatéral. Finalement, ce que l’on pourrait appeler le néo-capitalisme peut se développer sans respecter aucune limite. Cela signifie la domination sans limites des intérêts économiques et financiers sur tous les autres intérêts. Bien entendu, je n’ai rien contre la richesse, je n’ai rien contre le fait que certaines personnes souhaitent s’enrichir, mais elles ne doivent pas s’enrichir en appauvrissant les autres, or c’est ce que fait aujourd’hui la super-classe mondiale notamment en préconisant un libre-échange mondialiste destructeur d’emplois. Je n’ai rien contre la richesse à condition que les riches n’aient pas un projet liberticide, mais malheureusement cette super-classe mondiale a un projet liberticide, c’est le gouvernement mondial, c’est-à-dire la mise en tutelle des gouvernements et des peuples et la soumission des peuples à ce pouvoir économique et financier qui prétend fixer notre destin. Je rappelle que les banques ont usurpé le pouvoir de création monétaire. L’autre élément qui permet de comprendre l’émergence de la super-classe mondiale, c’est la mondialisation économique, c’est l’émergence de ces grandes entreprises transnationales qui ont le pouvoir de se localiser où elles veulent et qui ont le pouvoir de ne pas payer d’impôts. Elles ont même le pouvoir d’usurper des fonctions souveraines, puisque les 100 plus grandes entreprises mondiales ont un PIB équivalent à celui de l’Union européenne.

Ce que vous dites est exact, mais n’est-ce pas une évolution naturelle des choses ? N’est-il pas normal que les dirigeants des grandes entreprises essaient de se faire entendre à travers des cercles de lobbying ? Il est facile d’organiser des conférences, de faire venir des politiques, de faire passer des messages aux journalistes… Imaginons que tous les coiffeurs de France soient mécontents parce que les gens se laissent pousser les cheveux… Le lobbying, c’est très simple : les coiffeurs se rassemblent au sein d’un club pour demander aux politiques une loi interdisant les cheveux longs, ils peuvent organiser des colloques et, à l’arrivée, ils auront bien des parlementaires qui déposeront une proposition de loi prohibant les cheveux longs ! Vous savez bien que les choses peuvent se faire très naturellement…

Votre exemple est très intéressant, mais il y a quand même une grande différence, c’est que les coiffeurs n’ont pas acheté les médias ! Aujourd’hui, la super-classe mondiale a acheté tous les médias en Occident et ces médias diffusent la vue du monde de ces gens. On peut considérer comme normal que certaines entreprises cherchent à développer leur puissance, leur richesse et leurs profits. Mais il n’est pas normal que les intérêts privés dominent complètement le bien commun et les intérêts collectifs. Derrière cela, on assiste à un immense processus de privatisation et l’on est même en train de privatiser des fonctions souveraines. Les États-Unis ont largement privatisé leurs services de renseignements et même une partie de leurs armées. Nous sommes dans un monde où les intérêts économiques et financiers sont censés être la raison du monde. Vous dites que c’est naturel, mais c’est propre à l’Occident parce que, dans le reste du monde, ce n’est pas du tout de cette façon que les choses se passent. Ailleurs, les intérêts sociétaux et politiques dominent les intérêts économiques. Regardez la Chine ou l’Inde… Donc, c’est une vision du monde qui a été imposée aux Occidentaux, c’est une vision anglo-saxonne, c’est-à-dire trouver normal que les intérêts économiques fassent pression sur les politiques pour obtenir ce qu’ils souhaitent. Maintenant, ils en arrivent à censurer les opinions contraires ! Les géants de l’Internet suppriment le principe fondamental de la neutralité du Net et ils mettent en place des systèmes de censure des opinions qu’ils considèrent comme dissidentes. Ce sont des censures privées et il n’y a pas de possibilité de recours. Mark Zuckerberg peut mentir effrontément devant le Parlement en expliquant qu’il est partisan de la libre diffusion de toutes les opinions, alors que l’on sait parfaitement qu’il a censuré les comptes d’un certain nombre de mouvements identitaires, notamment en France. Je n’ai pas d’objection à ce qu’un parti se présente comme étant celui du gouvernement mondial, à ce moment-là les électeurs pourraient choisir de voter ou de ne pas voter pour ce parti, mais ces gens-là ne veulent pas que le système démocratique fonctionne, ils essaient d’obliger la société à avancer dans le sens conforme à leurs intérêts économiques et idéologiques. Ces gens ont un projet qui est le renouveau du vieux cosmopolitisme, à savoir la destruction des Nations pour mettre en place un gouvernement mondial, le leur.

Vous dites que c’est propre à l’Occident, mais prenons l’exemple du film  « Razzia » de Nabil Ayouch, qui a été un grand succès au début de l’année en France : il montre la vie quotidienne de gens de différents niveaux sociaux dans le Maroc d’aujourd’hui. On voit bien que la super-classe de Casablanca se situe totalement dans la philosophie de cette super-classe mondiale. N’est-ce pas finalement quelque chose que l’on retrouve partout dans le monde ?

Dans toute société, il y a effectivement des pauvres et des riches, mais la super-classe mondiale ce n’est pas cela. C’est d’abord une classe au sens sociologique du terme, c’est-à-dire qu’ils ont plus de traits communs entre eux qu’avec leur population d’origine. Les bourgeois marocains sont peut-être bourgeois, mais ils restent Marocains… En revanche, un oligarque italien ressemble énormément à un oligarque français ou à un oligarque anglais ou américain ! Ce sont les mêmes et ils parlent souvent la même langue. Ils ont des traits propres qui les distinguent de plus en plus de leur population d’origine. J’emploie le terme de super parce qu’elle se prétend au-dessus des peuples et des États et elle est mondiale parce qu’elle est transnationale. Il y a toujours eu des élites, mais ces élites considèrent qu’elles sont mondiales et elles ne se reconnaissent plus comme des élites nationales. Certains appellent cela les nomades, car c’est une vision nomade du pouvoir.

Cette vision est parfaitement défendue par Jacques Attali…

Il détaille cette vision des choses en expliquant que les gens sont partout chez eux, mais c’est une vision très particulière, limitée à une minorité de gens, car la plupart des gens ne veulent pas être partout chez eux : ils veulent être chez eux… C’est la première fois dans l’histoire que l’on a une classe sociale complètement transnationale. Ces gens considèrent qu’il faut se défaire de son appartenance nationale et ils sont dangereux parce qu’ils prétendent faire notre bonheur à notre place. Mais ils ne réussissent pas leur projet, parce que le monde est en train de devenir multipolaire. Ils ont quand même réussi à imposer leur domination en Occident, particulièrement en Europe.

Vous dénoncez cette domination de la super-classe mondiale, mais les peuples continuent de s’exprimer à chaque élection puisque l’élection présidentielle ou les élections législatives ne sont pas truquées…

Je serai prudent sur ce point…

Je parle de trucages et non de manipulations, dont des manipulations médiatiques autour de costumes offerts à un candidat pour apprendre après l’élection que c’était un piège qui lui était tendu…

Vous soulevez un exemple très intéressant. Je ne crois pas que les élections se passent dans la transparence aujourd’hui. Ce sont les médias qui font les élections. Lors de la dernière élection présidentielle, il y a eu un matraquage médiatique sans précédent dans l’histoire en faveur de Monsieur Macron. Même les revues les plus techniques faisaient la propagande de Monsieur Macron… Par ailleurs, nous avons eu l’immixtion du pouvoir judiciaire dans l’élection présidentielle pour éliminer un candidat, à savoir François Fillon. Aujourd’hui, les médias ont un pouvoir considérable celui de faire la promotion d’un candidat et d’en diaboliser un autre. Nous avons aussi le pouvoir judiciaire qui s’immisce de plus en plus dans la politique, puisque certains élus sont poursuivis pour des propos qu’ils ont tenus en tant qu’élus. Et Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, a même dit qu’il ne pouvait pas y avoir d’alternative démocratique aux traités européens…

Vous évoquez également l’influence des juges. Mais prenons l’exemple de Vincent Bolloré, que tout le monde pourrait associer à la super-classe mondiale et dont vous savez bien qu’il fait actuellement l’objet d’attaques d’ONG avec, derrière, la main de George Soros, qui lui aussi incarne cette super-classe mondiale, tout cela pour faire sortir d’Afrique le groupe Bolloré, au nom des bons sentiments… Alors, qui représente la super- classe mondiale ?

Les deux ! La super-classe mondiale, c’est d’abord différents cercles concentriques et le cœur nucléaire, c’est d’abord la puissance anglo-américaine. Les États-Unis cherchent à imposer leur domination économique sur l’Europe, donc ils cherchent à détruire, puisque l’Europe n’est qu’un marché à conquérir. Vous citez le cas de Vincent Bolloré, mais on pourrait évoquer de nombreux autres cas où les États-Unis ont utilisé la justice et les ONG, qui font partie de la super-classe mondiale, puisqu’elles sont financées par des milliardaires. Il ne faut pas oublier que 70 % des ONG sont anglo-saxonnes et le cas de George Soros est caricatural. Même les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) qui spolient les États jouent la carte des ONG. Mais nous vivons un monde où la prétention des Occidentaux, à savoir des Anglo-saxons, à imposer leur loi au monde entier va se terminer, cela peut se terminer pacifiquement, mais il y a un risque que cela ne se termine pas pacifiquement, parce que la volonté de maintenir son leadership, qui est au cœur de l’idéologie de la super-classe mondiale, peut aboutir sur des conflits et des déflagrations extrêmement dangereuses pour la paix du monde.

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ჭკვიანმა ფრანგებმა იციან თუ რა სამყაროში უწევთ ცხოვრება

Charles Gave 

– 

14 mars 2017

macron davos euro

Emmanuel Macron au Forum de Davos, 2016. Sipa. Numéro de reportage : AP21847613_000026.

Prenons la définition de l’homme de Davos fournie par l’inventeur de l’expression, Samuel Huntington, dans son dernier livre  Qui sommes-nous (publié juste avant sa mort quelques années après son best-seller  Le choc des Civilisations. Dans la plupart des pays, le peuple est patriote, attaché à sa culture, favorable à l’immigration à condition qu’elle soit contrôlée et donc faite de populations qui cherchent à s’assimiler en embrassant le « roman national », cher à Ernest Renan.

La sécession des élites mondialisées

Mais de plus en plus, nous dit Huntington, les élites qui sont effectivement au gouvernement se veulent internationales, opposées à toute préférence nationale, favorables à des mouvements de population massifs changeant la nature même des cultures locales et violemment opposées à tout roman national tant ils veulent que les nouveaux arrivants conservent leurs cultures nationales (?).

Pour résumer, les élites se veulent et se disent citoyens du monde (les hommes de Davos) et n’ont que mépris pour les citoyens des pays qu’ils administrent, comme le démontre la phrase de madame Clinton traitant la moitié de la population américaine de « déplorables et de racistes misogynes » et s’étonnant d’être battue à  l’arrivée.  La réalité est que les hommes de Davos détestent les hommes ancrés dans leur sol. Pourquoi ? Je ne le sais pas.

Et nous informe notre auteur, toute cette élite a été formée dans les mêmes écoles, passant allègrement d’HEC à Harvard ou Cambridge ou de Polytechnique au MIT ou Cambridge.

Et ceux qui ne sont pas au gouvernement sont aux commandes des grands groupes multinationaux qui sont bien entendu les principaux bénéficiaires de cette mondialisation heureuse.

Et ceux qui ne sont ni au gouvernement ni dans les affaires sont dans les media où ils font ce que leurs copains de classe leur disent de faire.

Ils lisent tous The Economist, le Financial Times, le New York  Times et Le Monde, participent aux mêmes séminaires et aux mêmes congrès, vont en vacances aux mêmes endroits, se marient entre eux et se congratulent les uns les autres d’être arrivés là où en sont par l’intermédiaire des media ou ils publient de nombreux papiers pour expliquer, comme ce brave Pangloss juste avant la Révolution française, que nous vivons dans le meilleur des mondes.

Comme dans la parabole du pharisien et du publicain, dans toute cérémonie officielle, ils s’assoient toujours au premier rang tandis que le pauvre publicain, c’est à dire vous et moi, avons le droit de nous mettre au dernier rang à condition de ne pas trop nous montrer et de ne pas sentir trop mauvais et bien sûr, à condition aussi que nous payions la note.

Bien entendu, ils sont favorables à une immigration de masse qui leur permet de payer très peu les nounous pour leurs enfants, les jardiniers pour leurs propriétés ou les chauffeurs pour emmener leurs enfants à l’école.

Cette superclasse domine le monde de la politique et des affaires depuis vingt-cinq ans, c’est-à-dire depuis la chute du mur de Berlin, sans interruption. Avant, ils faisaient attention tant les débiles en dessous auraient pu voter communistes.

Les carabistouilles de l’hyperclasse

Hélas pour eux, cette classe, au sens marxiste du terme, vient de ramasser quelques solides raclées lors des dernières consultations électorales telles la déroute du Brexitle triomphe de Trump ou la déculottée du dernier référendum italien. Et du coup notre classe de génies s’est rendu compte que le peuple n’était plus dupe de leurs mensonges et qu’il fallait trouver autre chose. Et comme ils sont beaucoup moins malins qu’ils ne le pensent, les moyens qu’ils utilisent pour essayer de conserver leur monopole sur le pouvoir sont complètement prévisibles et transparents de naïveté. J’ai donc pensé qu’il serait intéressant que je fasse une petite recension de leurs carabistouilles. Mon but est très simple: je veux lancer un jeu facile et tout d’exécution.

Quand vous entendrez l’une de ces éminences se lancer dans une explication visant à le faire élire ou réélire, il faudra reconnaître le numéro de la carabistouille et en faire part aux autres lecteurs, en expliquant sur quel sentiment nos héros essaient de jouer pour inciter les auditeurs à voter pour eux. Les entrées reconnues comme valides auront droit à un livre gratuit parmi ceux que je réédite.

Voici donc les carabistouilles rangées sans ordre particulier.

Numéro 1: Vous qui êtes intelligents et qui faites quasiment partie de la super classe vous ne POUVEZ pas voter avec ces demeurés? On fait appel ici à deux ressorts, l’envie d’appartenir et la peur d’être confondu avec les crétins du bas. Cela marche très bien avec les demi-intellectuels qui bossent dans les media ou dans l’éducation.

Numéro 2: si vous expliquez que dans le fond vous aimez bien votre pays, l’on vous rétorque qu’Hitler aussi aimait le sien. C’est ce que j’appelle la « réduction ad hitlerum » et cela marche parfaitement dans tous les débats télévisés. L’idée est de vous couvrir de honte pour que vous vous taisiez à jamais, le principe étant celui de l’excommunication pratiquée autrefois avec beaucoup de succès par l’Eglise catholique. Ça a fonctionné à la satisfaction générale quand la superclasse avait le monopole des media, ça ne marche plus depuis que tous les exclus se parlent les uns aux autres par internet et se rendent compte qu’ils sont une majorité. Dans un monde où il n’y a que des Protestants, être excommunié par l’Eglise Catholique n’est pas très grave.

Numéro 3: depuis l’an 2000 c’est-à-dire bien avant que le FN ne le dise, je dis à qui veut l’entendre que l’euro est un désastre et qu’il va disparaitre. Voilà une preuve irréfutable que je suis un partisan du FN et que donc je n’ai pas le droit à la parole dans une société civilisée. La méthode ici est très simple: les surhommes pensent qu’ils contrôlent le « logos » (voir mon récent article sur le sujet). C’est donc eux qui décident de ce qui peut ou ne peut pas être discuté dans la société. Il s’agit ici d’une forme de censure non déguisée, appuyée sur le principe d’autorité qui d’après Saint Thomas d’Aquin est irrecevable lors d’une discussion entre gens normaux.

« La question ne sera pas posée » comme le disait l’avocat général au moment de l’affaire de Panama.  Deux remarques içi: je ne leur ai donné aucune autorisation pour monopoliser l’ordre du jour de ce qui peut ou ne pas être discuté et ensuite je ne vois pas ce qui leur permet d’exclure trente pour cent de la population du débat publique. Il faudrait que quelqu’un informe mes surhommes qu’ils ne contrôlent plus le Logos.

Numéro 4: vous qui êtes un homme pragmatique (ce qui veut dire malhonnête en bon français), rejoignez-nous. Nous contrôlons tous les media, toutes les universités, nous vous nommerons à la commission d’éthique de la fédération française de pétanque ou de chasse,vous serez invité à faire des voyages d’études en Polynésie ou à la Martinique en hiver, vous  aurez votre tabouret à la télévision où vous direz bien sur ce que l’on vous a dit de dire et vous ferez la fierté de votre quartier. Ça, c’est tout simplement de la corruption et croyez moi, ça marche très bien surtout avec les journalistes officiels ou non.

La Numéro 5 est de loin la plus subtile. Les pouvoirs souterrains qui nous gouvernent préparent longtemps à l’avance l‘arrivée d’un homme «nouveau», sans histoire personnelle, sans aucune idée à lui, dont nul ne sait d’où il vient, et cet homme se présente aux élections et est élu triomphalement. Comme chacun des lecteurs s’en est rendu compte, du moins je l’espère, je fais allusion ici à monsieur Obama, créature forgée de toutes pièces par le parti Démocrate dont nul se souvient à Columbia où il a fait soit disant ses études, personne ne sachant qui les a payé au demeurant, son dossier à l’université étant bloqué pour cinquante ans, sans que nul ne sache pourquoi. Bien que ne s’étant jamais présenté à une élection concurrentielle et n’ayant jamais exercé la moindre responsabilité il fût élu président des USA en ne débitant que des platitudes. Et cette élection permit à ma superclasse de rester au pouvoir et ce continuer à tondre les moutons tranquillement. Chacun se rend compte cependant, huit ans après, que cela faisait des années que la marionnette était sculptée jusque dans ses moindres détails et qu’il fallait être idiot pour croire qu’une idole représentait une solution.

Je tiens à préciser ici que toute ressemblance avec monsieur Macron n’est en rien le fait du hasard. Le parti socialiste est en train d’essayer de rééditer en France le coup Obama en remplaçant Obama par Macron. Voter pour monsieur Macron, c’est bien évidemment voter pour une marionnette encore plus improbable que monsieur Obama et ceux qui ne s’en rendent pas compte ont, à mon avis, un vrai problème de compréhension du monde qui les entoure.

Fillon : un péché n’est pas un crime

Cela me fait penser à des esclaves qui voteraient avec enthousiasme pour le chaouch qui les garde en bon ordre à grands coups de fouet. Les cinq premières carabistouilles sont à dire vrai d’aimables plaisanteries sans grande conséquences. La sixième est beaucoup plus grave parce qu’elle s’attaque a ce qui constitue l’essence de la volonté de vivre ensemble, c’est-à-dire a la croyance qu’une justice impartiale existe. Détruire cette croyance, c’est détruire la nation et cela peut amener à une guerre civile. Elle consiste à se servir des institutions de l’Etat conquis de haute lutte depuis des décennies pour faire tomber les opposants un peu trop efficaces en se servant de la Justice pour museler de tels hommes avec bien sur la complicité des médias.

Prenons François Fillon qui n’ a rien fait d’illégal mais qui a peut-être fait quelque chose que la majorité de la population considère comme immoral, ce qui n’est pas la même chose. Le rôle de l’Etat est de punir le crime et non le péché, qui ne regarde que la conscience de tout un chacun. Monsieur Fillon a peut-être commis un péché, mais en aucun cas un crime puisque ce qu’il a fait était autorisé par la Loi.

Par contre, si monsieur Hollande et monsieur Macron se sont servis de la justice pour biaiser les résultats de l’élection, alors là, il s’agit certainement d’un crime et ils devraient tous aller en prison si on pouvait le prouver, les juges en premier.

Si la réalité est que l’on poursuit monsieur Fillon en justice, tout en étant certain qu’en fin de compte il y aura un non-lieu une fois l’élection passée et si les media se joignent à la curée puisqu’ils sont tous détenus par des membres éminents de la superclasse, alors on pourra sans doute faire élire le pantin mentionné au paragraphe précédent, en laissant un homme à près honorable brisé avec toute sa famille sur le bord de la route.

Et le peuple deviendra enragé. C’est ce que les journalistes politiques, toujours aux ordres, appellent  » être habile ». Ce n’est en rien être habile. C’est tout simplement être criminel. Le résultat est évident : Si vous voulez faire rire l’assistance dans un café ou dans une réunion vous dites simplement: « moi, je fais confiance à la justice de mon pays« . Et tout le monde de s’écrouler de rire. Et ces rires me terrifient.

Car la Bible, dans les « proverbes » n’a pas de mot trop dur pour le juge inique qui se soumet aux ordres des puissants. Et pour cet homme, ou cette femme, il n’y a pas de pardon possible. Le peuple, depuis un certain temps a parfaitement compris qu’il était manipulé grâce aux techniques allant de un à cinq. Il a tendance à se dire c’est de bonne guerre, je me suis fait avoir et à passer à autre chose.

Mais je suis certain d’une chose : en aucun cas, il ne pardonnera la manipulation criminelle de la justice à des fins aussi basses s’il se rend compte que l’on cherche à l’empêcher de voter pour qui il veut. Ce que je ne sais pas cependant est très important. Cette inéluctable révolte va-t-elle amener le peuple à voter pour monsieur Fillon ou pour madame Le Pen ? Il votera pour madame Le Pen s’il pense que monsieur Fillon fait partie lui aussi de la superclasse.

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